Natation : Les forces en présence à moins de 6 mois de Pékin

À moins de six mois du début des JO, faisons un état des lieux des forces en présence en natation, suite à quelques week-ends de compétitions autour du monde.

Quelques meetings importants lançant la saison en grand bassin ont eu lieu depuis 15 jours au Etats-Unis, en Australie et en France ce week-end.

Et suite à une analyse des résultats, on peut s’apercevoir que nombre de nageurs sont d’ores déjà en forme, en témoigne les 3 records du monde battus (100-200 dos femme et 50 NL homme), sans oublier les perfs rentrant dans le top 10 des rankings mondiaux…

Ainsi chez les filles Katie Hoff nous a montré sa grande forme et surtout sa polyvalence, puisque elle a nagé un 400 NL de très haut-niveau à 7 centièmes seulement du record du monde de Laure Manaudou, sans parler du 200 NL et du 400 4n (dont elle détient le record du monde) de haut-niveau eux aussi.

Pour les Jeux, elle sera donc une sérieuse cliente sur ces courses et elle risque fort de multiplier les podiums, voir même les titres.

Toujours chez les filles, la Zimbabwéenne Kirsty Coventry, spécialiste de dos, a elle amélioré un des plus vieux record de monde féminin, celui du 200 dos, dans un temps de 2’06’’39, ce qui la place comme favorite pour les Jeux.

Passons au second record du monde féminin de ces derniers jours, celui de Nathalie Coughlin, qui malgré les années (premier titre mondial en 2001) continue d’améliorer ses performances personnelles sur 100 dos, et lorsque elle améliore ses chronos, par la même occasion elle améliore le record du monde, elle a ainsi enlevé quelques dixièmes à sa précédente marque, l’éloignant encore un peu plus de la concurrence.

Et la concurrence, entre autres, s’appelait Laure Manaudou, mais depuis mardi cela a évolué, puisque une nageuse russe a battu le record d’Europe détenu lui par Laure, rentrant dans le cercle très fermé des filles nageant moins de la minute au 100 dos.

Nous voyons donc que l’élite de la natation mondiale féminine est en forme, d’autant que sur ces 5 courses (100-200 dos, 200-400 NL, 400 4N), la France a des chances de médailles avec Laure Manaudou au 100 dos, 200-400 NL, Esther Baron au 200 dos et Camille Muffat au 400 4N, celles-ci sont donc prévenues, pour conquérir des titres il va falloir hausser le niveau, car la concurrence est bien présente.

 

Chez les hommes aussi, l’élite commence à affûter ses armes en vue des Jeux Olympiques.

Avec comme chez les filles nombre de grosses performances lors des derniers meetings.

Sans surprise Michael Phelps a signé quelques bonnes performances, mais aucune qui ne crève vraiment l’écran.

En fait la différence avec la natation féminine est la densité de nageurs présents sur chaque course, même si il y a moins de records.

Enfin même si il y a moins, un a été battu ces deniers jours, et non des moindres puisqu’il s’agit de celui de 50 NL, dont le détenteur n’était autre qu’Alexander Popov avec 21’64.

C’est donc lors d’un meeting en Australie que le nageur australien Eamon Sullivan a battu l’ancienne marque mondiale.

Le lendemain il a confirmé sa grande forme en signant la 3e performance de tous les temps sur le 100 NL

Cette performance n’est pas anodine et confirme que le sprint masculin sera vraiment très relevé au JO, surtout sur 100m, avec près de huit de nageurs candidats au titre, soit pêle-mêle Pieter Van Den Hoogenband (Recordman du monde 100NL GB), Filippo Magnini et Brett Hayden (Champions du monde ex-æquo 100NL GB), Stephan Nystrand (Recordman du monde 100NL PB), Eamon Sullivan, Alain Bernard, Roland Schoeman...

Si tous ces nageurs accèdent à la finale, ça peut nager vite…

Voilà pour l’état des lieux au niveau mondial, à suivre rapidement un état des lieux de la natation française, suite aux résultats des étapes de la Coupe de France de ce week-end.

 

En attendant vos pronostics sur le forum, où il serait d’ailleurs pas mal d’organiser un tiercé.